Tueries à l’Est : Christophe Mboso au cœur d’une grave responsabilité

Le drame de l’insécurité à l’Est de la RDC n’a plus de temps ni de place aux atermoiements funestes dans la recherche des solutions les plus appropriées pour y mettre fin. Dans cette logique, il ne peut, non plus, demeurer de place aux paraboles.
La posture de Christophe Mboso hier face à la pression des députés demandant Dédé solutions aux tueries a suscité bien d’interrogations, et avec raison. Chef de corps et de la deuxième institution du pays, et lui-même deuxième personnalité de la République avec tout ce que cela implique en termes de pouvoir, le Président de l’Assemblée nationale a donné des indications attestant qu’il connaît un bon rayon sur les contours de cette crise. Surtout ses acteurs directs et indirects, proches ou éloignés.

Mboso savait très bien ce qu’il disait sur une question aussi grave qui est plantée comme une écharde au pied, Mboso ne pouvait pas donner l’impression d’un propos qui aurait dépassé sa pensée. En regardant, droit dans les yeux, ses assaillants sur le podium et devant caméras, il leur a demandé, du moins à ceux qui sont concernés, de se retirer des groupes armés.
Même si, dans sa communication officielle, son propos a été arrondi dans les angles, Mboso a clairement indiqué qu’il connaît des acteurs politiques qui travaillent activement avec lésé forces négatives tout en étant tapis dans les institutions.
Dans le fond, Mboso n’a rien dit de nouveau et qui ne l’ait point été par le passé. Le sujet occupe, d’ailleurs, l’essentiel des supputations sur la nature et les acteurs de l’insécurité at l’Est. Au point même de créer Dédé conflits entre leaders jusqu’à impliquer leurs communautés respectives et finir par boucler le cercle vicieux de cette crise.

L’Assemblée nationale doit livrer tous les criminels tapis dans les institutions

À son niveau de responsabilité au sommet de l’État, Christophe Mboso n’en est plus à des ragots des coins de table dans les bistrots. Il est censé avoir accès aux meilleurs renseignements possibles qui sont censés le mener à une chose et une seule : la prise de décision.
Même si Jean-Marc Kabund a tenté d’arrondir les angles, le Président de l’Assemblée nationale a ouvert la boîte de Pandore en portant officiellement les préoccupations existentielles dans les institutions, à savoir : qui sont ces égorgeurs de l’Est ? Concrètement, les Congolais s’attendent à un nouveau déclic. À une collaboration interinstitutionnelle décisive en termes d’électrochoc pour sauter le pas des atermoiements funestes.
Concrètement, pour ce qui concerne la chambrer basse, Mboso et le bureau élargi sont appelés à faire adopter anticipativement un acte d’agrément autorisant des interpellations ou des poursuites à l’encontre de toute personne sur qui pèserait de sérieux soupçons sur son implication dans les tueries à l’Est mais qui jouirait des immunités diverses. En clair, tous les égorgeurs tapis dans les institutions doivent être livrés.
C’est cat aussi l’esprit d l’Union sacrée…
Jonas Eugène Kota

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